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De l’agriculture biologique vers l’agro-écologie ?

Bio ou éco ?

Les productions en agriculture biologique connaissent ces dernières années un réel engouement. Si les cultures « bio » étaient par le passées inféodées à la paysannerie elles séduisent ces dernières années de plus en plus d’agriculteurs de taille diverse.


Les solutions pour gérer les cultures « bio » se sont beaucoup développées en très peu de temps. L’offre en « produits » et auxiliaires c’est enrichie de manière très impressionnante pour couvrir de manière assez complète les différentes pathologies que l’on peut croiser dans les différentes productions. De temps à autre même, des solutions répertoriés comme bio pourraient à si m’éprendre se confondre à des produits chimiques tels sont leur efficacité et leur manque de sélectivité face à des auxiliaires.


Selon la taille de l’exploitation et le marché visé, la stratégie de production peut être différente : Certains producteurs appliquent les règles de production conventionnelle en utilisant des intrants agrée AB et d’autres ont une approche plus pragmatique et écologique.

La première catégorie s’inscrit dans une volonté d’optimisation des parcelles, de mécanisation et de production mono-spécifique ce qui, en termes de logique de production Bio n’est pas forcement efficient.

Nous nous intéresserons ici, plus particulièrement, dans ce post, à la deuxième catégorie. Cette deuxième catégorie s’inscrit dans une logique globale d’optimisation de l’environnement : Du sol aux champignons du sol et de l’environnement floristique jusqu’aux hôtes naturels qui y vivent. L’approche est ici écologique et souvent, à moyen terme, plus efficiente.

Entretenir les équilibres par la biodiversité

La « doctrine » d’agro-écologie s’appuie sur la phénologie des espèces végétales voisines, des champignons mais également sur la phénologie des populations d’insectes ; qu’ils soient prédateurs ou auxiliaires.

Sans rentrer dans les détails ici, il faut comprendre que les productions doivent en théorie s’intégrer dans un continuum temps qui s’articule autour des différents stades phrénologiques des espèces végétales voisines. Les stades de végétation des différentes essences en place dans l’environnement proche entretiendront un équilibre dans les populations d’insectes. A titre d’exemple, les populations de pucerons sont souvent inféodées à des espèces particulières (pucerons du sureau, du sapin, de la capucine). En l’absence d’une diversité végétale suffisante à proximité des cultures, il sera difficile d’entretenir les populations d’auxiliaires.

Il faut, dans une stratégie d’agro-écologie, augmenter de manière significative la biodiversité (génotype) végétale et animale pour entretenir un équilibre dans les productions

De la même manière, si vous avez des soucis avec des champignons du sol, il faudra certainement réactiver la biologie du sol en effectuant des amendements avec des compostes bien équilibrés. Vous réactiverez ainsi les champignons saprophytes qui pour certains, protègent les plants contre les attaques par d’autres champignons du sol.

Raisonnez vos amendements et le travail du sol pour entretenir une bonne activité des micro-organismes, des décomposeurs, prédateurs et phytophages. Vous lutterez plus facilement contre certaines maladies du sol et les parasites.

Une nouvelle organisation des parcelles à trouver

Dans cette approche, il est nécessaire d’organiser ses parcelles en créant des zones de diversité composées de sureaux, sapins, épicéas mais également des plantes vivaces ou annuelles à fleurs et à parfum. Dans l’idéal, on choisira des sites de production dans des environnements riches en biodiversité.

Pensez à créer des corridors avec des haies libres, des interlignes de biodiversité.

L’observation des milieux naturels sont riches en enseignement dans ce domaine. Les sciences modernes sont de plus en plus mobilisées pour apporter des éclaircissements dans les interactions –souvent insoupçonnées – entre les différentes espèces qui constituent un même milieu. Il est important, avant d’implanter une nouvelle parcelle fruitière, d’intégrer ces notions d’agronomie, à la fois ancestrales et nouvelles pour anticiper les enjeux futures de la production.


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